Pourquoi je ne prie pas ... ou pas assez…

Je n'ai pas le temps!

Ceci revient à dire que, sur 24 heures, je n'ai pas un quart d'heure pour Dieu ! Je ne peux pas consacrer 1% de mon temps à Dieu ! Alors que des choses moins importantes trouvent sans peine une place dans mon emploi du temps. Souvent, cette objection cache une ou plusieurs des objections qui suivent.

 

 

C'est du temps perdu pour moi !

C'est parfois ce que nous pensons. Et nous n'aimons pas perdre du temps ! Et si cet obstacle était au fond que nous préférons faire à être : à ce moment là, nous méritons le reproche d'Isaïe : " Le pays est plein d'idoles : ils se prosternent devant l'œuvre de leurs mains, devant ce que leurs doigts ont fabriqué" (Is 2, 8). Dieu ne nous demande pas de ne rien faire, mais il ne nous demande pas non plus de faire de l'activisme. La prière est le temps donné à l'Amour de Dieu, plus, le temps qu'Il nous donne pour L'aimer.

Je ne sens rien

C'est vrai que la prière me concerne tout entier, et ce que je sens comme le reste. Mais peut-on sentir ce qui est de Dieu si lui-même ne nous le fait pas sentir. Et des chrétiens priants, comme Mère Térésa, n'ont rien senti pendant des années, et l'ont accepté, car ils savaient que, même si ils ne sentaient rien, Dieu s'occupait d'eux. Et moi aussi, que suis-je pour réclamer des signes : le signe de Jonas, la résurrection de Jésus doit me suffire.

C'est m'évader de la réalité

Il est, de fait, une façon de prier qui est une rêverie. Ce n'est pas la façon de prier chrétienne ! Il ne s'agit pas de rêver, mais de prendre la réalité comme elle est, et de la présenter à Dieu, notre Père, comme Jésus l'a fait. C'est dans cette prière à partir du réel que j'accueillerai ce que Dieu nous dit et nous donne.

Je dois agir d'abord

À notre époque et dans notre culture, on croit qu'il faut agir, faire. Et la prière, c'est apparemment tout le contraire. Alors, je ne prie pas, parce qu'il reste tant à faire avant... Or, la prière doit être à la source de mon action, ou alors mon action se dessèche en action pour l'action, et j'oublie pourquoi et pour Qui j'agis.

Écoutons Mère Térésa, qui était si active tout au long de ses journées : "II n'est pas possible de s'engager dans l'apostolat direct si l'on n'est pas une âme de prière. Soyons conscient d'être un avec le Christ. Comme il était conscient d'être un avec son Père, notre activité n'est véritablement apostolique que dans la mesure où nous le laissons travailler en nous et à travers nous avec Sa puissance, Son désir et Son amour." (Mère Térésa de Calcutta, La Joie du don. Le Seuil, 1975. p. 70). Et si elle a envoyé des sœurs agir auprès des mourants de Calcutta, elle leur a bien recommandé de prier d'abord !

Vouloir recevoir toujours ce que je demande, c'est transformer Dieu en distributeur automatique, et ma prière en action magique qui contraindrait Dieu ! Ce serait en faire une idole ! Notre Père est bien mieux au courant de ce qu'il nous faut que nous même ! Et pourtant, Il me laisse toujours libre, même si je ne vais pas vers Lui, si je ne fais pas ce qui est le mieux pour moi, même si je ressemble à ce petit qui réclame encore des bonbons. Et la promesse de Jésus, c'est que le Père enverra l'Esprit Saint à qui le demande (Lc 11, 13).

Je ne sais pas faire silence

Et c'est bien vrai que le silence est nécessaire à la prière. Et pas seulement le silence extérieur. Il faut y mettre le silence intérieur. Ce silence ne s'obtient que progressivement : en recommençant on obtient de mieux en mieux ce silence. Et c'est en écoutant que mon agitation intérieure se calmera : alors j'ouvre l'Évangile, par exemple celui de dimanche. Je prends le temps, je lis et relis, j'écrit et je note, et j'écoute ce que le Seigneur a à me dire : Il ne dira pas la même chose à tout le monde.

C'est trop difficile.

Ce n'est pas facile, il faut durer, tenir, car le bénéfice n'est pas évident. Mais nous faisons tant de choses difficiles tous les jours : apprendre un instrument de musique, aimer notre famille, nos amis, et tout ça n'a pas un bénéfice immédiat ni évident ! Alors, il faut là aussi durer, et se laisser guider par l'expérience chrétienne (20 siècles), appuyée sur l'expérience du peuple juif (et on rajoute encore au moins 10 siècles). Un bénédictin m'a dit qu'il fallait 40 ans pour devenir moine ! Et il faut bien quelques mois pour commencer à prier!

Écoutons Mère Térésa, qui était si active tout au long de ses journées :
"II n'est pas possible de s'engager dans l'apostolat direct si l'on n'est pas une âme de prière. Soyons conscient d'être un avec le Christ. Comme il était conscient d'être un avec son Père, notre activité n'est véritablement apostolique que dans la mesure où nous le laissons travailler en nous et à travers nous avec Sa puissance, Son désir et Son amour."
(Mère Térésa de Calcutta, La Joie du don. Le Seuil, 1975. p. 70).
Et si elle a envoyé des sœurs agir auprès des mourants de Calcutta, elle leur a bien recommandé de prier d'abord !

 

 

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